Sit-in au ministère de l’agriculture et de l’élevage: les victimes de la grippe aviaire demandent a etre indemnisées 

Les aviculteurs victimes de la grippe aviaire dans les zones de Coyah et de Forécariah ont organisé ce mercredi 19 octobre un Sit-in devant le ministère de l’agriculture et de l’élevage pour protester contre la non prise en charge des 111 victimes de la grippe aviaire qui ont perdu au total 400 000 poules. Ils demandent a etre indemnisés.

Ces frondeurs ont marché du carrefour du secrétariat général aux affaires religieuses jusqu’au ministère de l’agriculture et de l’élevage avec le slogan :  » oui à l’indemnisation non aux prêts remboursables! »

Ils avaient en main des pancartes sur lesquelles on pouvait lire :  » relancer nos activités c’est sauver des emplois! Nous risquons la prison à cause des dettes! M.le ministre. » Ou encore : « on ne prend pas crédit pour payer crédit ! M.le ministre. La sécurité alimentaire commence par la production locale ! »

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, dans sa politique de relance du secteur avicole, a invité les fermiers de la zone de Coyah et Forecariah, inscrits sur la liste des victimes de la grippe aviaire, à présenter leur demande de prêt à taux zéro (accompagnée d’un business plan simplifié) à la Direction Nationale de l’Alimentation et de la Production Animale (DNAPA.)

Une proposition rejetée par les frondeurs qui ne réclament une seule chose être indemnisé.

Mariame keita, fermière , est l’une des victimes de la grippe aviaire : « Nous sommes venus ici juste pour manifester notre mécontentement, notre insatisfaction. Près de 8 mois, on est là entrain de courir derrière notre ministre. On a accepté l’abattage de nos poules par ce que c’est un problème de santé publique, pour sauver la pauvre population au détriment de nos fermes. On s’est sacrifiés, on a sauvé d’autres fermes aussi par ce qu’une ferme infectée peut contaminer plus de 1000 fermes, mais on s’est sacrifiés pour qu’on abatte nos poules, et le code nous dit le département peut venir abattre mais ils doivent nous dédommager, ils doivent nous indemniser et pour ça qu’on est là. Et le ministre ne veut pas nous rencontrer et c’est devant vous tous vous avez vu comment il nous a jetés à la porte. On est venus lui rencontrer, comme il a la force, il a utilisé la force pour passer. Nous demandons l’indemnisation et non aux prêts quelqu’en soient les formes on n’en pas besoin. Nous sommes déjà endettés. Être fermier n’est pas facile. »

Djouma Diallo, PDG de Djouma Boutique est l’une des 111 victimes qui a perdu 7 000 têtes de poules pondeuses. “Moi personnellement, j’ai une ferme à Somaya, j’avais 7 000 têtes de poulets pondeuses, j’ai élevé ces poules durant plusieurs mois.Quand les poules ont commencé à être rentable, on nous dit qu’il y a une maladie qui est rentrée dans la zone, il faut abattre toutes les poules qui sont dans la zone pour ne pas que ça contamine d’autres, on a dit d’accord, mais à quelle condition on abat nos poulets? Ils nous ont dit qu’ils vont abattre nos poulets après ils vont nous dédommager, on va continuer, on a accepté, mais depuis 7 à 8 mois ils n’ont rien fait pour nous. On n’est pas contents et il faut qu’on nous dédommage”

Ces aviculeurs décident d’aller jusqu’au bout jusqu’à la satisfaction de leur problème.

Mohamed Lamine Y